Quelques vérités sur les start-up

Il est important d’effectuer des veilles sur différents domaines en rapport avec son ou ses métiers. Cette démarche permet de voir certains tropismes changer, d’opter pour d’autres outils pour transformer les visites en lead, pour améliorer la visibilité, etc.  La veille permet parfois d’avoir des surprises, comme vous allez le découvrir dans les prochaines lignes. Et ceci est en relation avec des propositions politiquement, ou commercialement, bien exprimées des candidats à l’élection présidentielle, d’où le fait que cet article soit dans l’actualité.

Il est souvent dit que les start-up sont des modèles, que ces sociétés sont l’avenir en termes de réussite et d’emplois, que ce sont les futures licornes au sens financier du mot. Ce n’est pourtant pas ce qui ressort de ces dernières semaines de veilles, en tout cas pas pour les salariés du high tech !

 

Le temps de travail de 46 heures et la flexibilité

Dans une veille sur les profils de spécialistes SEO, l’agence est tombée sur une annonce qui apporte une concrétisation à certaines paroles de candidats à la présidentielle :

 

Faut-il avoir oublié que l’esclavage est aboli pour publier de telles annonces... Pourtant, après avoir entendu des propos politiques précisant que les 46 heures existent déjà dans la loi, et que ce n’est pas une ambition mais juste un rappel du possible déjà existant, l’idée n’était pas très alarmante. Mais après avoir vu cette annonce d’une start-up sur un site spécialisé, la dimension n’est plus la même. Surtout avec ce qui l’accompagne en termes de disponibilités.

 

En fait, les jeunes qui entrent sur le marché du travail n’ont pas connu les 42 heures ou les 37 heures. Donc pour eux, ça ne représente aucune comparaison possible, et l’aspect ludique du baby foot (voir plus bas) a une autre expression.

 

Venez jouer au baby-foot …

Les développeurs sont-ils mieux lotis dans les start-up ? A vrai dire, pas vraiment. Même s’il n’est pas question, du moins ouvertement, de travailler de la sorte. Sauf de chez soi. En effet, les revues spécialisées le disent clairement : « c’est du volontariat, ce sont des geeks ». Toujours en effectuant une veille sur les profils recherchés, les annonces des start-up affichent des pauses avec baby-foot, after work le jeudi soir, chasse aux Pokémons lors des pauses, petit-déjeuner le vendredi matin avec toute l’équipe, magnifique terrasse, ou encore « des locaux avec jardin en plein centre de Paris ».  Faut-il être sans expérience pour ne pas comprendre entre les lignes que ce petit déjeuner signifie qu’il faudra commencer de bonne heure le vendredi matin (peut-être comme les autres jours…). Faut-il se laisser happer par le chant des sirènes pour oublier qu’un professionnel ne cherche pas du travail pour jouer au baby-foot ni se promener dans le jardin, qu’il n’a pas besoin d’une agence web pour chasser les Pokémons (sachant qu’il y a sans doute mieux à faire pour se ressourcer !), etc.

 

 

Dans la réalité d’une start-up, le droit à la déconnexion est totalement négligé. Le décor évoque une aventure collective, ce qui signifie sans le dire « faire des heures ». C’est du marketing, tout simplement.

Parfois même, l’un des critères de recrutement est d’être joignable 7/7. Auriez-vous compris que « s’engager à fond » voulait dire « si vous devez dormir sur place, vous le ferez » ?  Il est plutôt impressionnant de voir ces pratiques sur des métiers d’avenir, où le besoin en ressources humaines est intarissable pour encore quelques années à venir.

 

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