Au moins depuis 2018, si ce n’est pas antérieur, la vitesse d’affichage du site est un critère pour le référencement. Il appartient aux nombreuses techniques d’optimisations, et c’est un basique qu’un webmaster devrait respecter lors de chaque réalisation. Pourquoi en parler alors ?
Je pense qu’un article est certainement paru dans un blog lu par un certain nombre d’internautes ayant un site Internet, puisque les demandes de devis ont bondi sur 4 semaines pour optimiser leur rapidité d’affichage. Il est évident que s’il était si long à apparaître à l’écran, les propriétaires des sites n’auraient pas attendu de lire un article sur le sujet pour rechercher un prestataire. Je suppose par conséquent qu’il s’agit davantage d’un besoin de vérifier que tout est correct sur ce point de SEO, un peu à l’image d’un contrôle technique automobile.
C’est donc dans cette direction que je vais vous apporter mes conseils.
Les technologies évoluent, si bien que tout va de plus en plus vite. Les jeunes générations utilisent depuis leur enfance les outils digitaux, et ils sont habitués à une certaine rapidité. Tout ceci fait que aujourd’hui l’internaute est de moins en moins patient. L’impact pour une entreprise sur le Net est qu’environ 70% des utilisateurs d’un site web n’achètent pas si le temps de chargement est trop lent à leurs yeux. Seulement 10% des visiteurs d’un site acceptent d’attendre l’affichage complet d’une page. Autrement dit, 90% quittent le site considéré.
Sur ce taux d’abandon, 43% se lassent et passent à autre chose, 57% continuent leur recherche mais à la concurrence.
L’acquisition de leads est également impactée pour la partie de visiteurs qui acceptent de rester devant l’écran durant l’affichage de la page web. Une étude américaine datant de fin 2019 conclut que chaque seconde de retard dans le chargement des pages sur Smartphone fait chuter les conversions jusqu’à 20%.
Réduire le temps de chargement d’une page est donc bien un critère de SEO cardinal. Encore une fois, il est question d’expérience utilisateur…
Choisir un webmaster qui peut vous conseiller dans l’offre plurielle des hébergeurs et de leurs serveurs respectifs, est aussi important que le choix du nom de domaine ou l’optimisation SEO d’un site Internet.
Si votre serveur n’a pas les ressources suffisantes pour la rapidité de chargement, changez de plan.
Les images ralentissent beaucoup la vitesse de chargement des pages web. Comme toute ressources, elles doivent être mises en cache. Cette technique consiste à éviter que le navigateur de l’internaute lise le code du site, au profit de l’affichage de ce qu’il a en mémoire. Le cache est cette mémoire.
Le poids des images est un facteur de rapidité ou de ralentissement. Plus l’image est lourde, plus le temps d’affichage est long. Il peut aller de quelques millisecondes à quelques secondes. Il est donc nécessaire de réduire la taille des images au besoin réel de la communication. Pour illustrer, si vous avez besoin d’une miniature, votre développeur doit veiller à modifier les dimensions de l’image, de façon à ce qu’elle ne fasse pas 4000px X 3850px alors que le besoin est de 50 X 50. Si la photo d’un article est de 400 pixels, il ne faut pas redimensionner l’image au moment de l’afficher grâce à la programmation, mais la stocker déjà à la bonne taille.
Souvent vous entendrez un spécialiste SEO grincer des dents dès leur qu’il voit les vidéos stockées sur votre serveur. Parfois, vous n’avez pas le choix, je pense notamment aux services de VOD. Dans cette situation, je recommande d’utiliser la technologie CDN (Content Delivery Network).
Cette technologie consiste à héberger les contenus vidéos sur un ensemble de serveurs, de façon à ce que l’utilisateur de votre site Internet soit redirigé vers le PoP CDN le plus proche de votre lieu de connexion. La latence est ainsi réduite.
Dans la mesure du possible, ne stockez pas de vidéos sur votre hébergement. Utiliser un service tiers, comme Youtube par exemple. Votre webmaster programme une requête qui appelle l’adresse de la vidéo externalisée, et votre navigateur l’affiche pour la lire. Mais les ressources de votre serveur ne sont pas sollicitées. L’internaute gagne en rapidité de chargement.
Je vais être bref sur le sujet dont la problématique n’est pas nouvelle : évitez d’en intégrer. Déjà parce que tous les supports ne les prennent pas en charge, ou du moins pas de la même façon, ce qui provoque une expérience utilisateur parfois exotique. Ensuite, il y a très peu d’intérêt à en avoir sur une page, l’utilisateur cherche une information, pas une distraction qui le dévie de la conversion…
Ça me rappelle les sites des années 1990, le tout début de l’Internet en France, il n’y avait que ça. Du coup, je trouve que les animations sont rétro, pour ne pas dire has been. Mais ce n’est qu’avis personnel.
Comme je l’ai évoqué pour les images, toutes les ressources doivent être mises en cache. Le temps de chargement est plus rapide puisque le navigateur utilise son propre stockage d’informations.
Il faut également minifier toit ce qui CSS et Javascript. En termes de SEO, le CSS et le Javascript ont un poids que tout spécialiste cherche à alléger. Ces éléments possèdent des caractères qui vont être lus puis ignorés par le navigateur de l’utilisateur. Minifier le CSS consiste à faire en sorte qu’il ne lise que ce qui lui est utile. Ce qui suppose un développeur expérimenté si vous désirez réduire la latence de façon pertinente. Une étude menée par Yahoo montre que ses équipes ont pu gagner 21 % de rapidité. Elle est en anglais : "Best Practices for Speeding Up Your Web Site".
Je vous donne 2 exemples avec le CSS :
La compression est évidemment nécessaire pour gagner en rapidité de chargement. Charger en premier le contenudu haut de page est aussi une stratégie.
Bien que PDO soit une programmation liée à la sécurité, il se trouve que toutes les requêtes sont exécutées avant l’affichage, et non plus à chaque fois que le navigateur en rencontre une et qu’il doit l’exécuter. Si une page contient 50 requêtes PHP, 1 seule opération est effectuée en amont. Sans PDO, le navigateur web doit exécuter 50 requêtes au fur et à mesure, ce qui est plus long.
L’outil GT Metrix est très utile pour mesurer la vitesse de chargement d’une page, et c’est la référence pour tout bon développeur ; vous avez également google page speed.
Il faut juste savoir que ce genre de test ne tient quasiment pas compte de la rapidité du site, il considère surtout la construction de la page, les ressources et leurs poids ainsi que les règles de caches. Les ressources de l’hébergement sont à regarder en priorité.
A titre d’illustration, un porteur de projet cherchait un spécialiste SEO connaissant GTMetrix, pour résoudre 2 problèmes identifiés :
Enable compression
Il faut que qu’un développeur intègre la compression des pages du site
Leverage browser caching
Il faut programmer la mise en cache des pages du sites
Ci-dessous une capture d’écran d’un site parfaitement optimisé, obtenant les scores A90, B83. Nous verrons après pourquoi il fantaisiste d’espérer du A90,A90.
Il est illusoire d’espérer du A90,A90 dès lors que vous utiliser des scripts venant de sources externes. Si vous mettez un script analitique (Google Analytics ou autre), la note est dépréciée. Certes, Google a un script hyper léger et ses équipes ont travaillé sur le sujet, mais c’est toujours différent en comparaison de ne pas en mettre. Or qui peut sérieusement se passer de Google Analytics de nos jours ? Si vous utilisez un script pour analyser le comportement des utilisateurs de votre site Internet, la note se dégrade également. Idem avec des webservices pour optimiser votre référencement naturel.
Si vous avez intégré un webservice pour du tchat webcam, un tchatbot ou je ne sais quel autre widget, la note dérouille également. Voilà pourquoi la note obtenu pour le site Internet de notre client reflète une parfaite optimisation quant à la rapidité de chargement.
